Au salon, les ordinateurs !
Deux études, l’une menée par l’Institut européen Packard Bell du home computing, l’autre par Roper Starch pour AOL, parviennent à la même conclusion : devenant un élément central du foyer, l’ordinateur se prépare à envahir les salons.
Les études pour cerner les internautes et plus généralement les possesseurs d’ordinateurs sont légion, pourtant elles aiguisent toujours notre curiosité. Dernière en date : celle menée par la société Roper Starch pour le compte d’AOL auprès de 1 004 adultes américains connectés à Internet chez eux et dont la moitié sont clients du fournisseur d’accès.
On y découvre que 53 % des foyers branchés au Net ont déplacé leurs meubles pour rendre leur ordinateur plus accessible. Autant possèdent un ordinateur et une télévision dans la même pièce, pourtant 51 % du total seraient intéressés par la possibilité d’interroger leur messagerie électronique directement depuis leur téléviseur. L’étude ne dit pas si ce chiffre correspond à ceux qui n’ont pas leurs deux écrans dans la même pièce. Au-delà de l’e-mail, 67 % des personnes interrogées seraient intéressées par l’idée de surfer sur la télévision. Pour autant, 54 % se verraient bien avec un petit terminal sans fil qui leur permettrait de se connecter depuis n’importe quelle pièce de la maison.
On retrouve les mêmes tendances dans une enquête de l’Institut Icône pour le compte de l’Institut européen Packard Bell du home computing, réalisée en septembre de cette année auprès de 800 Européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) équipés d’un ordinateur. L’étude a été complétée par deux focus groups de possesseurs français d’ordinateurs âgés de 25 à 48 ans.
Celle-ci se penche tout d’abord sur les attentes exprimées par les Européens. On découvre que le jeu n’occupe plus la première place, les aspirations vont tout d’abord vers la sécurité via la télésurveillance. De leurs côtés, Italiens et Suédois recherchent l’information plus généralement. Après la sécurité vient la capacité à communiquer dans toutes les langues à l’aide d’une traduction simultanée. A l’opposé, parmi les valeurs négatives attribuées à l’informatique par les Européens, figurent : le fait que cela prenne du temps sur les loisirs (73 %), rende dépendant de l’informatique (63 %), ne garantisse pas des paiements sécurisés (59 %) et favorise l’isolement social (56 %). A la dernière place (35 %), on trouve le manque de sommeil dû aux heures passées devant l’écran…
Les valeurs négatives restent toutefois inférieures aux valeurs positives. En effet, 94 % des Européens jugent que l’informatique fournit un meilleur accès à la connaissance et 90 % que l’outil permet aux enfants d’apprendre en s’amusant. La France, pays le plus en retard du groupe si l’on considère le taux d’équipement des foyers, possède aussi le niveau moyen de valeurs négatives le moins élevé. Ce qui permet aux auteurs de l’enquête d’estimer que l’utilisation et l’expérience incitent les pays à plus de réserve et de scepticisme.
Pour trouver des indications sur l’emplacement de l’ordinateur, il faut se référer à une étude antérieure de l’Institut européen Packard Bell du home computing intitulée « Les Européens à l’ère de l’intégration » et menée à l’échelle des 8 pays précédemment cités. Le design de la machine apparaît être un élément déterminant. Ainsi pour 25 % des Européens, un ordinateur correspondant à leurs attentes intégrerait le salon au détriment des chambres, alors qu’au moment de cette enquête, qui date déjà de mai dernier, seuls 18 % des ordinateurs se trouvaient dans le salon et 2 % dans la salle à manger. Les salons des Néerlandais sont les plus précurseurs, puisque dans 39 % d’entre eux trône un ordinateur. Les Français placent, eux, le bureau en tête (40 %), suivi des chambres (35 %, dont 17 % pour celle des enfants). Avec un ordinateur redessiné, pour 23 % d’entre eux le PC passerait de la chambre au salon.
Enfin terminons sur une note sympathique : dans l’étude Roper Starch pour AOL, 75 % des Américains interrogés indiquent qu’être en ligne leur a permis de rester en contact avec des connaissances. Ainsi 41 % disent avoir utilisé Internet pour retrouver quelqu’un perdu de vue. En moyenne, ils n’avaient pas été en contact avec cette personne depuis 12 ans !
Pour en savoir plus :
* Le communiqué de l’étude Roper Starch pour AOL
* La présentation de l’étude de l’Institut européen Packard Bell du home computing